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Se préparer à un contrôle sur l’occupation nazie en Europe.


SOMMAIRE.

I. Ce qu’il faut retenir de ce chapitre.

II. Pour tester ses connaissances.

III. Quelques exemples de sujets.


I. CE QU’IL FAUT RETENIR DE CE CHAPITRE.

L’étude de l’Europe sous l’occupation nazie est un moment essentiel du chapitre sur la Seconde Guerre mondiale. A l’issue de la leçon, l’élève doit être capable d’évaluer les conditions de vie des populations entre 1940 et 1945. Plusieurs idées très importantes sont à retenir.

- Les souffrances endurées. Le conflit 1914-1918 était une guerre totale. La Seconde Guerre mondiale l’est tout autant. Les pertes militaires sont certes élevées, en particulier sur le front russe ou pacifique. Mais les civils sont largement concernés par les hostilités. La vie quotidienne de l’arrière n’est souvent qu’une longue suite de privations de tout ordre. Les réquisitions de l’armée allemande engendrent la faim, l’augmentation incontrôlée des prix et des échanges sur le marché noir. Aux pénuries difficiles à supporter, s’ajoutent les bombardements alliés dont sont victimes les grandes villes industrielles du continent. Des milliers d’hommes, de femmes ou d’enfants périssent sous les bombes anglo-américaines ou allemandes. C’est l’une des particularités de la guerre 39-45 par rapport à la précédente : le nombre de morts ou de blessés parmi les civils est beaucoup plus grand.

-Les déportations. Durant le conflit des populations entières sont déportées dans les camps nazis. Les communautés juives du continent sont les premières visées par l’occupant. Mais elles ne sont pas les seules. Les Tziganes font également les frais de la politique raciste du régime hitlérien. S’ajoutent au fil des années les résistants, les prisonniers de guerre (Principalement les Soviétiques) ainsi que d’autres minorités religieuses ou ethniques. (Les Catholiques, les Noirs, les Musulmans...). Ce sont au total des millions de personnes qui, à un moment ou à un autre du conflit, prennent le chemin de la Pologne où se situent les principaux camps.

Des milliers d’hommes, venus de tous les horizons européens, sont emmenés de force en Allemagne dans le cadre du STO. Pour le régime nazi, il y a urgence à remplacer dans les usines du pays ceux qui sont partis se battre pour le Reich. Les populations des régions occupées deviennent un vivier dans lequel les Nazis puisent une main d’œuvre bon marché.

-La terreur à l’ordre du jour. L’occupant entretient sur les territoires qu’il maîtrise un climat de peur. Aux attentats perpétrés par les résistants répondent les représailles allemandes : exécutions d’otages, destruction de villages, massacres de populations (Comme à Oradour- Sur- Glane en Juin 1944). Un peu partout, l’action terrifiante de la Gestapo a laissé dans les mémoires un sombre souvenir : arrestations, brutalités au cours d’interrogatoires, tortures....

-Le génocide juif. L’extermination méthodique et froidement calculée de tout un peuple jette sur l’occupation nazie des années 1940 un accent affreusement tragique. La conférence de Wansee, le 20 Janvier 1942, prévoit les modalités d’organisation du génocide. Des milliers d’hommes, de femmes ou d’enfants, venus des quatre coins de l’Europe, finissent leur existence dans les sinistres camps d’Auschwitz, Dachau, Treblinka, Sobibor ou Mauthausen, victimes des chambres à gaz ou des mauvais traitements reçus.

-La collaboration. Dès le début du conflit, quelques uns choisissent la voie de la collaboration pour des motifs idéologiques (Hostilité farouche au communisme....) ou bassement matériels (Profits financiers...). La collaboration est un choix individuel. De nombreux jeunes s’engagent dans l’armée allemande et vont se battre en URSS, d’autres adhèrent à des organisations favorables aux Nazis, comme la milice en France. Des intellectuels (Écrivains, journalistes...) mettent leurs plumes au service de l’occupant. D’obscurs particuliers estiment de leur devoir de dénoncer un voisin juif ou résistant. La collaboration prend de multiples formes aussi condamnables les unes que les autres.

-La Résistance. D’autres choisissent de rejoindre les rangs de la Résistance dès la fin de 1940. Avec l’invasion de l’URSS, les résistants voient leurs effectifs gonfler. Mieux organisés au fil des années, ils tiennent des régions entières et gênent considérablement les arrières de la Wehrmacht. La Résistance souffre longtemps de ses divisions politiques, comme en Grèce, mais l’action de quelques chefs réfugiés en Grande-Bretagne (Comme De Gaulle...) permet l’unification de réseaux au départ concurrents. Résister, ce n’est pas uniquement appartenir à un maquis et se battre les armes à la main. C’est aussi écrire des journaux encourageant la lutte contre l’occupant, prévoir le sabotage des intérêts allemands, échapper au STO, recueillir chez soi des Juifs ou des Résistants...

II. POUR TESTER SES CONNAISSANCES.

1°) Je peux donner la définition des mots suivants.

STO, pénuries, inflation, marché noir, camps de concentration et d’extermination, déportations, collaboration, résistance, génocide.

2°) Je peux donner la date des évènements suivants.

- La conférence de Wansee.

- Les débuts de la Résistance.

3°) Je connais la biographie d’un résistant célèbre : Jean Moulin.

- Ses dates : 1899-1943.

- Sa profession à la veille de la guerre : Préfet de Chartres.

- Son action dans la Résistance : il rejoint De Gaulle à Londres. Celui-ci lui donne la mission de se rendre en France pour unifier sous son unique autorité les divers mouvements de la Résistance. Sans doute trahi par l’un des siens, il est arrêté dans la banlieue de Lyon. Torturé par les services de la Gestapo, il meurt au cours de son transfert en Allemagne le 8 Juillet 1943.

- Ses cendres sont transférées au Panthéon sur l’initiative de Malraux.

4°) Je peux répondre aux questions suivantes.

- Quelles sont les souffrances endurées par les civils au cours de la Seconde Guerre mondiale ?

- Pourquoi dit-on que les Nazis imposent la terreur en Europe entre 1940 et 1945 ?

- De quelle manière peut-on résister à l’occupant nazi ?

- De quelle manière peut-on collaborer avec l’occupant ?

- De quelle manière les Nazis organisent-ils le génocide juif ?

III. QUELQUES EXEMPLES DE SUJETS.

Sur cette leçon, il existe plusieurs possibilités de sujets pouvant faire l’objet d’un paragraphe argumenté.

- La vie quotidienne des Européens sous l’occupation nazie.

- Le génocide juif dans l’Europe occupée.

- Collaborer ou résister ?

- La Résistance entre 1940 et 1945.

- La Collaboration entre 1940 et 1945.

De très nombreux documents peuvent être proposés et faire l’objet de questions au cours d’une épreuve sur la leçon.

-Des photographies d’époque présentant la vie quotidienne des populations sous l’occupation nazie (files d’attente devant les magasins, dégâts au lendemain d’un bombardement...), le climat de terreur que les Allemands font régner en Europe (Exécutions sommaires, scènes de déportation...) ou bien l’action de Maquisards (Sabotages d’une voie ferrée...)

-Des extraits de presse : articles encourageant à la résistance ou au contraire à la collaboration, chiffres concernant la hausse des prix....

-Des affiches de propagande encourageant le STO, la mobilisation au service de l’Allemagne et de la Wehrmacht ou bien la lutte contre l’occupant. La seconde guerre mondiale est aussi une guerre idéologique.

-Des textes littéraires : témoignages sur les difficultés de la vie quotidienne des civils (A ce titre, le Journal d’Anne Franck est particulièrement intéressant).