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Se préparer à un contrôle sur la géopolitique du monde actuel.


SOMMAIRE

I. Ce qu’il faut retenir du chapitre.

II. Pour tester ses connaissances.

III. Quelques exemples de sujets.


I. CE QU’IL FAUT RETENIR DE CE CHAPITRE.

 

La géopolitique est une science relativement récente, apparue en Allemagne à la fin du XIX° siècle. Elle s’intéresse à la géographie des conflits dans le monde et donne les éléments d’explication essentiels à la compréhension des relations difficiles qu’entretiennent parfois entre eux les états d’une même région. Une chaîne montagneuse, un lac, un morceau de côte, une plaine agricole, un gisement pétrolier ou minéral produisent parfois de graves tensions internationales impliquant plusieurs pays. Les querelles anciennes de l’Inde et du Pakistan pour le contrôle des richesses du Cachemire ne sont qu’un exemple parmi tant d’autres. Dans un monde traversé de profondes rivalités, les spécialistes réfléchissent aux questions les plus actuelles de la géopolitique moderne.

La disparition de l’URSS en 1991 et la fin de la Guerre Froide ont éloigné le spectre d’un conflit nucléaire de dimension mondiale. Les Etats-Unis, demeurés seule superpuissance de la planète, restent sans rivaux capables de contester leur hégémonie. Est-il, dans ces conditions, légitime d’imaginer un avenir soulagé de tout conflit ? Moins que jamais. Les mouvements de la décolonisation, l’éclatement de l’empire soviétique et de la fédération yougoslave ont multiplié en quelques années les états (Plus de 190 aujourd’hui). Des frontières parfois artificielles sont apparues sur les cartes : souvent, les tracés réalisés ont fait bon marché des réalités ethniques, culturelles ou religieuses de régions entières. Du jour au lendemain, des minorités ont dû accepter une coexistence difficile avec d’autres populations sur un même territoire. Les tensions s’accumulent et provoquent maintenant aux quatre coins de la planète des guerres très localisées mais néanmoins meurtrières. Nul continent n’est véritablement épargné : si l’Afrique et l’Asie doivent gérer les crises qui mettent en péril quelques équilibres régionaux, l’Europe n’a pas davantage su régler par la concertation les vieilles rancœurs des états balkaniques nés sur les ruines yougoslaves. Dans l’ex-URSS, le constat est le même : les petites républiques d’Asie centrale sont à la recherche de stabilité. L’intervention actuelle de la Russie en Tchétchénie indique que la guerre est toujours installée aux portes de l’Occident.

 A travers le monde, des pays se heurtent pour la maîtrise d’un territoire revendiqué, l’exploitation de ressources naturelles (Pétrole, eau…) ou la rectification d’une frontière contestée. Les exemples sont multiples : la guerre Iran- Irak pour le contrôle du Golfe Persique, les rivalités sanglantes du Zaïre et de ses voisins à propos des ressources énergétiques dans la région des Grands Lacs. 
En Asie, l’impossible dialogue des deux Corées, les exigences de la Chine communiste sur la question taïwanaise ou les inquiétudes que produit la détermination de l’Inde et du Pakistan au sujet du Cachemire rappellent que les ruptures de la Guerre Froide ou de la décolonisation n’ont toujours pas trouvé de solutions diplomatiques satisfaisantes.
De l’autre côté de l’Atlantique, en Amérique centrale, les difficultés intérieures de la Colombie (Le gouvernement gère avec plus ou moins de bonheur la dissidence des FARC, une puissante organisation marxiste réfugiée dans les forêts du pays) s’ajoutent au souvenir du conflit des Malouines (En 1982, la Grande Bretagne et l’Argentine se livrent une courte guerre pour le contrôle de cet archipel isolé dans le Pacifique). Quarante après la Crise de Cuba, La Havane et Washington n’ont toujours pas surmonté leurs querelles idéologiques.

L’étude de la géopolitique actuelle offre aussi l’occasion d’aborder en classe une notion fondamentale de la géographie moderne : la frontière.
Un dictionnaire ordinaire explique que la frontière est un tracé abstrait, imaginé par l’homme pour indiquer les limites séparant deux espaces particuliers. Parfois cette limite s’inscrit dans le paysage de manière très concrète : un mur, une clôture, un fleuve, une crête, un col, une simple borne. La leçon permet aux élèves d’appréhender les réalités très variées que traduit cette notion.

En Occident, les étapes successives de la construction européenne ont tendance à effacer les frontières : les accords passés entre partenaires de la C.E. autorisent la libre circulation des populations et des richesses d’un pays à un autre. L’organisation de nouveaux réseaux de communication par lesquels transitent capitaux, informations et marchandises dynamise des régions transfrontalières jusque là délaissées.

En France, assurément, les pouvoirs publics n’envisagent plus les Pyrénées, les Alpes ou le Rhin comme les marges du territoire national. Il y a seulement un siècle, une succession de fortifications, de casernes, de postes militaires parcourait l’Alsace, la Lorraine ou les Ardennes et garantissait le sol national d’une invasion allemande. Aujourd’hui, la coopération économique engagée par les ennemis de la veille donne à Strasbourg une vocation internationale. La cité est en ce début de siècle le symbole de l’ouverture française sur l’extérieur : chaque jour des milliers de personnes traversent le pont qui enjambe le Rhin et passent sans même le remarquer en Allemagne.

Au Sud, les vallées pyrénéennes ou alpines ne sont plus les confins éloignés du pays. Les autorités politiques poursuivent l’aménagement des espaces transfrontaliers. La réalisation de tunnels, d’autoroutes font des régions montagneuses un point de passage obligé en direction de l’Italie ou de la péninsule ibérique.

Toutefois, ailleurs dans le monde, l’Inde, le Pakistan, les deux Corées, les Etats-Unis ou le Mexique offrent une vision autre de la frontière. Ici, les limites du territoire national sont vécues comme des zones de tensions extrêmes. Postes militaires, clôtures électrifiées, miradors surveillent et contrôlent les flux d’hommes ou de marchandises venant de l’extérieur.
Si en Corée la dimension idéologique de cette situation n’échappe pas à l’analyse des spécialistes de la géopolitique, au Texas, il s’agit bien davantage d’empêcher l’entrée sur le sol américain de populations clandestines à la recherche d’un avenir meilleur. En Inde et au Pakistan, la militarisation de la frontière traduit dans le paysage les difficultés du dialogue entre les deux pays. 

Les leçons consacrées à ce chapitre soulèvent un paradoxe dont les élèves doivent prendre la mesure. Tandis que les régions d’instabilité politique se crispent sur leurs frontières, l’installation de nouveaux réseaux de communications affranchit les espaces de leurs limites traditionnelles. L’exemple d’Internet est à ce point révélateur de ce phénomène récent. Chaque jour, un volume croissant d’informations parcourt les autoroutes du Net, par delà les continents, les océans et les ruptures territoriales. D’autres part, l’influence constante d’organisations internationales (La Croix Rouge, Médecins Sans Frontière….), les regroupements d’Etats au sein d’associations économiques ou politiques (ONU, CE, ALENA…) transcendent les frontières et tendent à uniformiser l’espace- monde. Engagé depuis plusieurs années, cette tendance devrait se renforcer au cours du siècle à venir.

 

L’étude de la géopolitique moderne aborde enfin le concept d’Etat-Nations et d’Etat- Multiethnique. Ce point du chapitre est essentiel parce qu’il fournit les clés d’analyse permettant de saisir les causes profondes de nombreux conflits dans le monde.

 

Si un Français, un Italien, un Espagnol, un Allemand ou un Britannique (Des cas parmi tant d’autres), éprouve le sentiment de former avec ses compatriotes une communauté partageant des valeurs culturelles identiques, un même passé, une même histoire et un même territoire, d’autres pays réunissent sur leur sol des peuples qui n’ont pas toujours le désir de vivre ensemble. Ce sont les Etats- multiethniques, que de puissants mouvements séparatistes fragilisent. En Asie, en Afrique, en Europe à certains égards, des peuples luttent pour le droit de former sur un espace revendiqué une nation indépendante. 

 
II. POUR TESTER SES CONNAISSANCES.

1°) Je peux définir les mots suivants :

Géopolitique, frontières, Etat- nation, Etat- multiethnique, région transfrontalière.

 

2°) Je peux répondre aux questions suivantes :

- Pourquoi les frontières sont- elles un enjeu essentiel du monde actuel ?

- Pourquoi dit-on que les frontières ont tendance à s’effacer dans certaines régions du monde ?

- Quels problèmes rencontrent les Etats- multiethniques ?

- Quelles sont les régions les plus instables du monde ? Pourquoi ?

 

III. Quelques exemples de sujets.

Au cours d’un contrôle sur le chapitre, l’élève peut réaliser un paragraphe argumenté sur les sujets suivants :

 

- Les frontières dans le monde : multiplication ou disparition ?

- Les conflits du monde actuel : causes, déroulement et conséquences.

- La disparition des frontières à travers le monde.

- Etats- nations et Etats- multiethniques. 

- L’organisation du monde au lendemain de la Guerre Froide.

- La géopolitique du monde actuel.

 

Une série de documents soumis à la réflexion de l’élève peut faire l’objet de quelques questions :

- Des cartes présentant la localisation des principaux conflits de la planète.

- Des articles de presse décrivant une situation conflictuelle dans une région du monde.