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Se préparer à un contrôle sur les années De Gaulle (1958-1969).

I. CE QUE JE DOIS RETENIR DE LA LECON.

La leçon consacrée aux années De Gaulle poursuit le dernier chapitre du programme d’histoire en 3eme. La séquence est essentielle puisqu’elle permet aux élève de saisir les conditions dans lesquelles s’installe la V° République. Le cours démontre aussi en quoi le nouveau régime traduit la victoire des idées gaulliennes et l’échec d’un système politique où les partis tenaient une place de première importance. L’étude de la période 1958-1969 ne peut évacuer les puissantes évolutions de la société, à la fin des Trente Glorieuses. Les troubles du mois de Mai 1968 achèvent sans aucun doute un temps de l’histoire française et évoquent le malaise persistant d’une jeunesse en quête de repères. La contestaion des étudiants est beaucoup moins politique qu’elle n’est culturelle. Mais elle finit par provoquer le départ du général De Gaulle.

Mai 1958 marque l’arrivée de l’homme du 18 Juin à la présidence du Conseil. La situation est compliquée : le putsh des généraux d’Alger engage la cohésion nationale et laisse planer le risque de dérapages sanglants. Un voyage du général au Maghreb rassure les Européens et les milieux de l’armée (le fameux « Je vous ai compris »). Le calme revient. De Gaulle a peut être résolu la crise mais son retour au service de l’Etat a un prix : l’organisation d’une autre République capable de traduire les idées contenues dans le discours de Bayeux. En Septembre 1958, un référendum soumet au jugement des Français le projet d’une nouvelle Constitution. Les textes prévoient le renforcement du pouvoir exécutif : le président de la République obtient le droit de dissoudre l’Assemblée et de consulter le peuple sur les questions politiques essentielles. Le Parlement est ramené à ses seules prérogatives législatives.

La rupture est manifeste : le chef de l’Etat s’impose comme le personnage- clé des institutions. De Gaulle encourage d’ailleurs cette évolution : la tenue de plusieurs référendum (Sur l’Algérie et l’instauration d’élections présidentielles au suffrage universel direct) souligne combien le fondateur de la V° République entend appuyer son pouvoir sur la légitimité issue de consultations nationales régulières.
L’homme investit le champ des affaires étrangères. Ses réflexions sur les rapports de la France au puissant allié américain le conduisent à suivre la voie d’une contestation de plus en plus marquée. Contestation puis rupture lorsque le pays se désengage de l’OTAN, acquiert le contrôle de l’arme nucléaire puis s’ouvre au bloc communiste.

L’opposition accepte mal les dérives du régime : De Gaulle occupe la scène politique de son temps. Le président instrumentalise à son profit les moyens modernes de la communication : ses apparitions fréquentes à la télévision, ses déplacements réguliers en province, ses conférences de presse inquiètent les partisans d’un exécutif plus modéré.
D’autre part, le problème algérien ne trouve toujours aucune solution satisfaisante. Les violences n’en finissent pas. Le conflit s’enlise. La présence française en Afrique du Nord est de plus en plus mal perçue. De Gaulle finit par admettre la nécessité de négoçiations préparant l’indépendance de l’Algérie. Pour les milieux de l’armée et les Européens installés de l’autre côté de la Méditérannée, la déception est immense. Une tentative de putsh militaire contre le pouvoir échoue en Avril 1961. L’année suivante, les accords d’Evian achèvent la décolonisation au Maghreb.

Les troubles de 1968 surgissent aussi brutalement qu’ils ébranlent le pouvoir. Les contestations appraissent au coeur du monde universitaire et traduisent surtout le malaise d’une jeunesse en rupture. La société de consommation et les comportements qu’elle engendre ne séduisent plus. 1968 est avant tout l’expression d’un rejet : rejet de ce modèle américain mis en échec dans les jungles du Vietnam ou sur les campus ; rejet du principe d’autorité quelles qu’en soient les formes. Slogans, affiches, carricatures, les étudiants exposent leurs envies, leurs espoirs et leurs lassitudes. Les premières manifestations dérapent en émeutes violentes, surtout à Paris, dans le quartier Latin. La crise gagne l’ensemble de la société. Des grèves spontanées ralentissent puis immobilisent bientôt l’activité économique du pays. Ouvriers, fonctionnaires, artisans, c’est toute la France qui, au mois de Juin 1968, cesse le travail. Les négociations de Grenelle ramènent le calme. Mais le pouvoir est durablement fragilisé.
Les résultats décevants du référendum de 1969 resonnent pour De Gaulle comme un sévère désaveu de sa politique. Le général préfère remettre son mandat et donne sa démission. Il meurt l’année suivante. Georges Pompidou lui succède.

II.JE PEUX DATER LES EVENEMENTS SUIVANTS.

1°) La fondation de la V° République.

2°) Les accords d’Evian.

3°) Le retrait de la France de l’OTAN.

4°) L’explosion de la première bombe nucléaire française.

5°) La démission du Général De Gaulle.

6°) La contestaion des étudiants.

III.JE CONNAIS LA BIOGRAPHIE DE DE GAULLE.

Ses dates : 1890-1970.

Sa carrière militaire : combattant de la première guerre mondiale, il est fait prisonnier par les Allemands. Il réclame pendant l’Entre- Deux- Guerre la modernisation de l’armée française et insiste sur la nécessité de généraliser l’utilisation des blindés. En 1940, il choisit l’exil à la défaîte et continue le combat depuis Londres.

Sa carrière politique : chef du gouvernement provisoire de la Libération, il refuse la Constitution adoptée en 1946 et quitte le pouvoir. A la tête du RPF, il conduit une opposition active aux gouvernements de la IV° République. Rappelé en 1958 pour résoudre la crise algérienne, il impose au pays un régime dans lequel, selon ses voeux, l’exécutif dispose d’une place essentielle. Réélu en 1965 contre François Mitterrand, il choisit de démissionner en 1969.

IV.MITTERRAND ET LA CRITIQUE DE LA V° REPUBLIQUE.

Les adversaires du Gaullisme n’ont pas manqué de souligner le danger d’un pouvoir exécutif trop fort. En 1964, François Mitterrand explique sa position :

« Le Général De Gaulle ne prît pas plus de temps pour transformer la V° République en monarchie absolue que le Premier Consul à tirer l’Empire du Consulat. Le nouveau pouvoir, au lieu de consolider l’Etat le démantèle, au lieu de restaurer le respect de la loi, il pévertit l’esprit civique, au lieu de confier au peuple la maîtrise de son destin, il le confisque. De l’effritement progressif des institutions, de la disparition du contrôle parlementaire, du retour en force de la justice d’exception, de l’arbitraire policier, de la propagande totalitair, le Général De Gaulle assume la pleine, l’entière responsabilité. Le coup d’Etat colle à la peau de ses auteurs ».

L’élève doit pouvoir repérer dans ce texte toutes les expressions soulignant, selon l’auteur, les dérives de la V° République. Il faut aussi comprendre pour quelle raison F. Mitterrand établit une comparaison entre De Gaulle et Louis XIV. Que veut-il évoquer à travers ce rappel historique ?

V.JE PEUX REPONDRE AUX QUESTIONS SUIVANTES.

1°) Dans quelles circonstances De Gaulle revient-il au pouvoir en 1958 ?

2°) De quelle manière s’organisent les institutions de la V° République ?

3°) Quelles oppositions le pouvoir gaullien doit-il affronter ?

4°) Quelle place De Gaulle donne-t-il à la France sur la scène internationale ?

5°) En quoi consistent les évènements de 1968 ?

VI.JE PEUX REDIGER UN PARAGRAPHE SUR LES SUJETS SUIVANTS.

1°) Les années De Gaulle (1958-1969) : réalisations et contestations.

2°) Pouvoirs exécutifs et législatif sous la V° République.