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Se préparer à un contrôle sur la décolonisation.


SOMMAIRE

I. Ce qu’il faut retenir du chapitre.

II. Pour tester ses connaissances.

III. Quelques exemples de sujets.


I. CE QU’IL FAUT RETENIR DE CE CHAPITRE.

La leçon sur la décolonisation appartient, comme la Guerre Froide, au long chapitre sur l’élaboration du monde actuel. Le processus qui conduit les anciennes colonies européennes sur les chemins de l’indépendance ne peut être séparé de la rivalité américano-soviétique. A peine libérés de la tutelle étrangère, les pays asiatiques et africains entrent en relation avec les deux puissances. Certains font le choix du communisme, d’autres se tournent vers l’Occident. Les derniers rejoignent les rangs de ceux qui souhaitent rester à l’écart des tensions internationales.

La décolonisation complique les relations est-ouest parce qu’elle aboutit à la formation de nouveaux états que Soviétiques et Américains s’emploient à séduire. Mais elle donne aussi une clé d’explication importante quand on cherche à comprendre l’organisation du monde actuel. De nombreux conflits sont aujourd’hui les héritages d’une décolonisation mal conduite, mal comprise. Les Européens disparus, les populations africaines ou asiatiques ont à résoudre de graves problèmes politiques ou économiques qu’elles ne sont pas préparées à affronter.

En 1945, une immense aspiration à la liberté secoue le monde colonial. Cela n’est pas nouveau. Dès la fin de la première guerre mondiale, les peuples indigènes réclament à leur métropole le droit de disposer d’eux même, l’application des grands principes de 1789. Le second conflit a profondément marqué les consciences. La civilisation occidentale, par ses excès, son incapacité à éviter deux guerres meurtrières, n’apparaît plus comme le modèle à suivre. L’Homme blanc a failli dans sa mission éducatrice. Entre 1941 et 1945, les Japonais ne se sont pas privés de diffusés dans les régions conquises un message anti-européen.

Il ne faut pas imaginer la décolonisation comme un mouvement porté par des millions de personnes. Les populations, en majorité paysannes et analphabètes, sont bien davantage préoccupées par les récoltes à venir, l’avenir incertain. Les grands meneurs ne viennent pas d’horizons obscurs. Ce sont en principe les fils d’une bourgeoisie plutôt aisée, instruits dans la culture occidentale, pétris du souvenir des révolutions européennes.

Gandhi, Bourguiba, pour ne citer qu’eux, ont étudié, le premier en Grande-Bretagne, le second en France, avant de s’installer comme avocat. Ils appartiennent donc à cette élite intellectuelle que l’on trouve à l’origine de la décolonisation.

La décolonisation revêt deux formes diamétralement opposées. Chez les Britanniques, elle s’effectue dans la concertation, la négociation, sans qu’il y ait un moment ou un autre recours aux armes.

En 1947, Gandhi choisit la voie de la non-violence pour accélérer l’indépendance de son pays : manifestations, grèves, boycotts, pétitions ont raison des réticences britanniques.

En revanche, du côté français, le processus est beaucoup plus violent. Il conduit à deux guerres coloniales dans lesquelles l’armée s’enlise et qui finissent par entraîner de graves troubles politiques en France.

La guerre d’Indochine (1945-1954) s’achève sur un ultime désastre à Dien-Bien-Phu.

La guerre d’Algérie (1954-1962) n’est pas davantage heureuse. Les troupes régulières s’épuisent à lutter contre les maquis et utilisent quand il le faut la torture. Les méthodes les plus brutales ne donnent aucun résultat : les attentats sanglants se poursuivent à Alger et dans les grandes villes du pays. La lassitude gagne la métropole, lassitude que le monde politique évalue mal. A la suite d’une crise de régime, seul De Gaule semble en mesure de sortir la nation du guêpier algérien : les accords d’Evian mettent un terme définitif au conflit. Les actions meurtrières de l’OAS n’auront pas enrayé le processus d’indépendance souhaité par une majorité de Français.

Dans le courant des années 1970, la décolonisation est achevée. De nouveaux pays africains et asiatiques sont apparus et font leur entrée sur la scène internationale. Américains et Soviétiques manœuvrent habilement pour séduire les uns et les autres.

Mais, c’est mal connaître des peuples, qui à peine libérés de la tutelle européenne, ne sont pas davantage disposés à accepter celle des deux Grands.

Sous la conduite de l’Inde, l’Indonésie et l’Egypte, un mouvement se dessine : celui du non-alignement. A la conférence de Bandoung (Avril 1955), une vingtaine de pays issus de la décolonisation affirme sa volonté de n’appartenir ni à un camp, ni à l’autre. Ils deviennent les états non-alignés et forment ensemble ce qui ne tarde pas à devenir le Tiers-Monde.

La conférence de Bandoung est un évènement international majeur. Les principes qui en ressortent contestent l’organisation bipolaire du monde, réaffirment le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et apportent un soutien moral aux pays en lutte pour leur indépendance (Algérie, Maroc, Tunisie....)

La décolonisation a néanmoins son corollaire de déceptions. Les pays africains et asiatiques ne savent pas gérer les effets que l’indépendance nouvelle implique : difficultés économiques, troubles politiques, laborieux apprentissage des pratiques de la démocratie, frontières fragiles et contestées au cours de conflits régionaux....

II. POUR TESTER SES CONNAISSANCES.

1°) Je connais la définition des mots suivants.

Décolonisation, non-alignement.

 

2°) Je connais la date des évènements suivants.

- L’indépendance de l’Inde.

- La guerre d’Indochine.

- La guerre d’Algérie.

- La conférence de Bandoung.

 

3°) Je connais la biographie de Gandhi.

- Ses dates : 1869-1948.

- Sa jeunesse : issue d’une famille de la bourgeoisie moyenne, il étudie en Grande-Bretagne et devient avocat.

- Sa carrière politique : partisan de l’indépendance, il refuse néanmoins d’adopter toute méthode violente. En 1947, il est le meneur d’une série de manifestations et de grèves générales qui paralysent le pays. Au lendemain de l’indépendance, il travaille au rapprochement des communautés musulmanes et hindoues. Il déplore les massacres qui accompagnent la partition de l’Inde et du Pakistan.

- Sa fin : il est assassiné le 30 Janvier 1948 par un Hindou extrémiste opposé à sa politique de conciliation envers les Musulmans.

 

4°) Je sais répondre aux questions suivantes en quelques lignes.

- Quelles sont les causes de la décolonisation ?

- Comment l’Inde parvient-elle à son indépendance ?

- Quelles différences existe-t-il entre les décolonisations française et britannique ?

- De quelle manière l’Algérie obtient-elle son indépendance ?

- Quelle est la situation des pays africains et asiatiques au lendemain de la décolonisation ?

- En quoi consiste la conférence de Bandoung ?

III. Quelques exemples de sujets.

Quelques sujets peuvent faire l’objet d’un paragraphe argumenté au cours d’un contrôle ou du brevet des collèges.

« Les causes de la décolonisation. »

« Les divers aspects de la décolonisation »

« La décolonisation française »

« Les pays africains et asiatiques au lendemain de la décolonisation »

 

Plusieurs documents peuvent aussi faire l’objet de questions.

- Des affiches de propagande anti-européenne présentant l’infériorité militaire des armées coloniales.

- Des textes : discours de dirigeants politiques exposant les nécessités de la décolonisation (Gandhi, Bourguiba...), extrait des résolutions prises lors de la conférence de Bandoung....

- Des extraits de journaux relatant des épisodes essentiels de la guerre d’Algérie ou d’Indochine par exemple.

- Des photographies : scènes de guerres coloniales (Algérie ou Indochine...), scène de la conférence de Bandoung...