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"L’Europe au XVII° siècle" : ce qu’il faut retenir du chapitre.

1) Les divisions politiques de l’Europe du XVII° siècle.

Au XVII° siècle, l’Europe est déchirée par les rivalités politiques de vieilles dynasties. Tandis que les Bourbons nourrissent l’ambition de repousser les limites du royaume de France et d’imposer leur hégémonie sur le continent, les Habsbourgs maintiennent leur pouvoir en Espagne, au Portugal (jusqu’en 1640), en Autriche, en Belgique et aux Pays Bas actuels.
L’Angleterre (occupée à résoudre le grave conflit intérieur né de la Guerre Civile) souhaite pour sa part maintenir un équilibre, du reste fragile, entre les deux adversaires.
L’Allemagne demeure morcelée en de petits états indépendants et rivaux.

Le principe monarchique est largement répandu. Les grandes familles royales européennes se transmettent le pouvoir au fil des générations. Néanmoins, quelques états ont adopté des régimes républicains dans lesquels les responsabilités gouvernementales appartiennent à une oligarchie ambitieuse : c’est le cas de Venise ou des Provinces Unies.

2) Les divisions religieuses de l’Europe du XVII° siècle.

Plusieurs religions se partagent le continent :

 D’une part le catholicisme, solidement implanté dans les pays demeurés fidèles à l’autorité du pape (Espagne, Portugal, Italie, France…)

 D’autre part le protestantisme, apparu au milieu du XVI° siècle et bien installé dans les états du Saint- Empire Germanique. En Angleterre, les souverains ont développé l’anglicanisme. Sous l’autorité du roi, chef de l’église, ce culte conserve la hiérarchie épiscopale mais rejette le pouvoir pontifical.

 Le christianisme orthodoxe s’étend en Russie. Le Patriarche y demeure (depuis le Moyen Age) le chef incontesté de l’Eglise.

 Enfin l’Islam côtoie les marges du continent : le puissant empire Ottoman domine la Turquie actuelle et les provinces de la mer Egée.

Les rivalités religieuses sont profondes mais elles se doublent souvent de motifs politiques : entre 1618 et 1648, Catholiques et Protestants se livrent une longue guerre (La Guerre de Trente Ans) pour le contrôle du continent.

3) L’économie européenne au XVII° siècle.

Au XVII° siècle, la majorité des Européens vit des activités agricoles de la campagne. Les villes sont encore peu nombreuses mais quelques centres urbains comptent déjà plusieurs milliers d’habitants (Paris, Londres, Venise, Amsterdam…). Les activités artisanales y sont anciennes et prospères.

L’Europe tire aussi sa puissance des colonies américaines : l’Espagne protège ses positions sur les régions du Mexique et du Pérou, les Portugais contrôlent la côte brésilienne. Français, Anglais et Hollandais se heurtent pour les immensités du Nord (Canada).

Le commerce triangulaire enrichit la bourgeoisie européenne : en France, Nantes, Bordeaux bâtissent leur dynamisme sur la traite négrière. Des marchands avides vendent en Amérique les esclaves africains qu’ils ont capturés et en rapportent le sucre, le cacao et le tabac dont les élites de la société raffolent.

4) Vivre dans l’Europe du XVII° siècle.

Les Européens du XVII° siècle mènent une existence difficile et incertaine. Aux ravages des épidémies mortelles (Comme la peste) s’ajoutent les effets de la famine quand une récolte a été mauvaise.
Les guerres désolent souvent des régions entières : des bandes de soldats ou de brigands parcourent les campagnes et s’attaquent aux villages. Les paysans sont souvent victimes de pillages, de tortures…

La mort est donc une réalité quotidienne : elle emporte les plus faibles, les plus fragiles (Enfants, vieillards…).

5) Le Baroque, le Classicisme, deux courants artistiques du XVII° siècle.

Le Baroque est un style artistique très répandu dans l’Europe du XVII° siècle. Les peintres et les sculpteurs de ce courrant évoquent à travers leurs œuvres des scènes religieuses tirées de la Bible. Les décors baroques embellissent l’intérieur des églises et rappellent aux catholiques la gloire divine. L’utilisation de dorures et de motifs très chargés frappe l’imagination.
Le Baroque tranche fortement avec l’austérité du Protestantisme. Il offre à l’Eglise le moyen de reconquérir les âmes.

Le Classicisme est un courant artistique très différent : il privilégie plutôt la simplicité des lignes architecturales ou des traits picturaux. Il reprend à son compte les thèmes familiers de l’Antiquité : colonnades, frontons de temples….
Les bâtiments du château de Versailles sont sans doute l’une des expressions les plus achevées du style classique.